« Dans la nuit, il suffit de songer un seul instant, qu’existent, rendez-vous compte ! de ces êtres qui ne désespèrent pas, qui vous ensoleillent en deux mots, vous ramènent à vos maisons perdues, retrouvent vos clés et font d’un chant, la chaleur qui nous habitera désormais jusqu’aux tréfonds de l’âme. Ils font, ces femmes, ces hommes, que pactisent en soi tant de misère, tant d’inconnu, tant de possibles, que l’on se fait riche d’une souffrance apprivoisée, confiante et béante, comme un berceau, une mère. Ils vous enfantent encore un peu, quelques instants et vous revenez au monde, plus enfant, moins sérieux, vacillant lumineux sur la mèche fragile de l’existence. »
Anne-Gaëlle